Production française

 MODES DE PRODUCTION 

Elevage classique

Il répond à des règles sanitaires et à des normes minima d’hygiène, d’élevage et d’abattage. 

Par exemple, les dindes sont élevées dans des poulaillers modernes, vastes bâtiments de 500 à 1500 m2, dans lesquels les volatiles vivent au sol avec, à leur disposition, nourriture et abreuvement à volonté. 

Certains poulaillers possèdent de vastes trappes latérales qui font office de fenêtres. Mais, dans ces bâtiments comme dans ceux qui sont dépourvus de trappes translucides, il faut faire appel à un éclairage complémentaire. 

Dans un élevage de dindes, par exemple, la densité moyenne est de 7,5 dindes au m2, soit 7000 à 7500 oiseaux pour 1000 m2. 

Dans ce genre d’élevage standard, les volailles sont essentiellement destinées à la découpe. Les femelles sont abattues au bout de douze semaines, les mâles après quinze / seize semaines d’élevage.

Elevage certifié conforme 

Le procédé d’élevage répond à un cahier des charges spécifique.

La Certification de Conformité est une démarche généralement individuelle provenant d´une entreprise dont l´objectif est de certifier – c’est-à-dire de « garantir » – certaines caractéristiques particulières liées au mode de production comme le vide sanitaire entre deux lots d’animaux, l’âge à l’abattage, le type d’alimentation ou encore la densité d´élevage. 

Pour être certain que l’éleveur s’acquitte de ces tâches, il doit remplir des registres sur lesquels il rapporte chacune d’elles, ainsi que tous les aliments utilisés. La certification est délivrée par un organisme tiers qui lui envoie des techniciens de façon inopinée. 

Si l’éleveur n’obtient pas sa certification, son élevage redeviendra un élevage « classique ». 

Par exemple, dans ce genre d’élevage « certifié », les dindes sont souvent issues de souches plus rustiques que dans les élevages standard, mais vivent dans le même type de bâtiment et dans les mêmes conditions. Elles ont cependant une durée de vie plus longue, de 17 à 18 semaines pour les mâles. Ces dindes sont aussi destinées à la découpe et aux produits élaborés. 

Elevage fermier Label Rouge 

Le Label rouge est la certification officielle de qualité supérieure. 

Unique au monde, cette valorisation repose sur une démarche collective de toute une filière liée à un bassin de production. 

Elle se base sur un cahier des charges très strict incluant un mode d’élevage extensif et le respect du bien-être animal. L’ensemble est contrôlé et certifié par un organisme certificateur. Ce dernier contrôle aussi bien le cadre de vie des animaux que la qualité de la viande : sa texture, sa couleur ou encore sa jutosité. 

La différence majeure avec les élevages standard et certifiés est le mode de vie des oiseaux. Les dindes et dindons label rouge, de souches rustiques à croissance lente, ont accès à un vaste parcours herbeux où les pesticides sont le plus souvent interdits. A la nuit tombée, ils dorment dans des poulaillers, alors fermés pour éviter l’entrée de prédateurs. La densité y est de 3 à 6,5 dindes au m2. 

Par exemple, les dindes sont abattues au bout de 14 semaines pour les femelles et de 22 semaines pour les mâles. Les femelles iront garnir les tables de Noël. Les mâles plus gros sont destinés à la découpe. 

Elevage Biologique 

Comparables aux élevages Label Rouge, les élevages Bio relèvent d’un cahier des charges calqué sur celui des volailles fermières Label Rouge. Leur spécificité provient de leur alimentation exclusivement composée de produits issus de l’agriculture biologique. Les volailles bio bénéficient aussi parfois d’un parc herbeux plus étendu. 

Il existe également des AOP qui désignent les volailles dont toutes les étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit.

SAVOIR-FAIRE  

Sélectionneurs et accouveurs travaillent de concert pour offrir aux consommateurs une Volaille Française de qualité. 

Les sélectionneurs : des volailles toujours mieux adaptées 

Ils améliorent les races et les souches qu’ils fournissent aux accouveurs. Leur travail consiste à répertorier les caractéristiques zootechniques de l’animal et à enrichir son patrimoine génétique. Pour retenir les sujets les mieux adaptés, en fonction des objectifs souhaités, les généticiens analysent les données de troupeaux de base, sur lesquels ils effectuent des milliers de mesures extrêmement complexes. 

Aujourd’hui, la génomique permet d’expliquer le fonctionnement de certains gènes et d’empêcher la transmission verticale de pathologies.

Les accouveurs ont pour mission la couvaison et l’éclosion des œufs, jusqu’à la livraison des poussins aux éleveurs. 

Les différentes étapes du travail des accouveurs : 

  • Ramassage des œufs, avec nettoyage et désinfection. 
  • Refroidissement des œufs à 16,5°C et transfert au couvoir. 
  • Mise en incubation des œufs pendant une durée qui varie selon les espèces. L’incubateur favorise le développement des poussins comme s’ils étaient couvés
  • Transfert des œufs dans l’éclosoir où les poussins sortent de leur coquille. 
  • Le jour même de l’éclosion, les poussins sont triés, leur sexe est identifié, puis ils sont vaccinés et transportés en camions climatisés vers les fermes d’élevage. 

ELEVAGE 

Consommer une Volaille Française, c’est exiger une volaille née, élevée, nourrie, abattue, découpée et transformée en France, avec l’assurance de contrôles sanitaires les plus rigoureux depuis l’élevage jusqu’au point de vente. 

Conditions d’élevage : priorité à l’hygiène et à la santé 

  • Les bâtiments sont soumis à des règles très strictes et doivent être équipés en conséquence : un éclairage d’une durée et d’une intensité appropriées, un système de ventilation et de chauffage qui assure le renouvellement du volume d’air, un bon niveau d’humidité relative et une température adéquate adaptée à l’âge des animaux. Les sols doivent être recouverts d’une litière de paille broyée ou de copeaux, maintenue sèche et confortable afin de préserver en permanence une atmosphère saine et la meilleure qualité d’hygiène. 
  • Les bâtiments et tout le matériel d’élevage sont entièrement nettoyés et désinfectés, avant l’arrivée de chaque nouvelle bande de poussins. 
  •  Les règles d’hygiène pour pénétrer dans les bâtiments sont particulièrement strictes, conformément aux chartes sanitaires définies par la profession en liaison avec les pouvoirs publics. 
  • Des contrôles renforcés pour satisfaire les exigences sanitaires 

Les contrôles portent à la fois sur les produits, le matériel et les locaux. 

  • Le registre d’élevage permet de suivre la croissance des animaux et leur bonne évolution : enregistrements des interventions de l’éleveur, des quantités d’aliments et la nature de ceux-ci, des interventions et prescriptions du vétérinaire 
  • Chaque année, un bilan sanitaire de l’élevage est dressé par le vétérinaire traitant. Celui-ci définit le protocole de soins à apporter aux animaux pour assurer leur santé dans les meilleures conditions. 
  • La filière dispose de multiples outils pour contrôler les matières premières et les produits finis : contrôles bactériologiques, traçabilité, autocontrôles au sein de l’entreprise dans le cadre de la politique d’assurance qualité… 
  • Une inspection vétérinaire a lieu avant et après abattage (ante et post-mortem), en s’appuyant sur la fiche d’élevage transmise à l’abattoir. 

TRANSFORMATION  

Les abattoirs de volailles sont des outils agréés par les services vétérinaires officiels (agrément européen). 

  • Des sites sous haute surveillance 
  • Chaque site de transformation doit mettre en place un système de maîtrise de la sécurité des aliments, et respecter les règles de protection animale et de protection de l’environnement. Les bonnes pratiques reposent principalement sur la formation du personnel, la réalisation d’autocontrôles et l’utilisation des principes de la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points). 
  • À l’abattoir, les opérations s’enchaînent rapidement : inspection, saignée, échaudage, plumage, lavage, sélection, éviscération, nouvelle inspection, lavage interne et externe, refroidissement, pesée et emballage. 
  • La chaîne est entièrement automatisée : les carcasses sont découpées et transformées selon les produits finis désirés.